Sarkozy va-t-il gagner en Chine le titre de super VRP?

Publié le par Lulu

Chine - Sortir du nucléaire accuse Sarkozy de subterfuge sur l'EPR
 
Reuters - 24.11.07 - Sortir du nucléaire accuse samedi Nicolas Sarkozy de subterfuge commercial pour amener la Chine à acquérir deux réacteur EPR -"le pire" des réacteurs nucléaires selon le réseau. "C'est à moitié prix que ces deux réacteurs sont proposés aux Chinois: 3,6 milliards d'euros les deux alors qu'un seul EPR par exemple celui qu'EDF veut construire à Flamanville (Manche) coûte 3,5 milliards", accuse le mouvement dans un communiqué. A la faveur de la visite d'Etat du président français à Pékin, Areva doit signer un contrat avec la China Guangdong Nuclear Power Corp sur la livraison de deux réacteurs nucléaires EPR et du combustible nécessaire à leur fonctionnement pendant au moins 15 ans.

Le réseau attire l'attention sur le "subterfuge des autorités françaises qui tentent de masquer cette vente à perte dans le cadre d'un contrat global - il serait question de 7 milliards - concernant, outre les deux EPR, des accords sur le combustible nucléaire et les services". Si les Chinois signent aujourd'hui, c'est "en profitant du cadre d'un accord global sans lequel les chinois n'auraient jamais pris d'EPR qui est "le pire de tous" les réacteurs nucléaires "comme le montrent les graves déconvenues d'Areva sur le chantier du seul EPR qu'elle ait réussi à vendre à ce jour en Finlande.

Réseau "Sortir du Nucléaire" : M. Sarkozy va "brader" deux réacteurs en Chine

Source vérifiée - 24.11.07 - Le président français Nicolas Sarkozy va "brader deux réacteurs nucléaires EPR à moitié prix" lors de sa visite en Chine, estime samedi dans un communiqué le réseau "Sortir du Nucléaire", qui revendique quelque 800 associations. La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait déclaré vendredi que le contrat de deux réacteurs nucléaires EPR de troisième génération qu'Areva pourrait conclure en Chine se présentait "sous les meilleurs auspices".

"Après avoir choisi l'an dernier 4 réacteurs AP 1000 de Westinghouse (un concurrent d'Areva), les Chinois se refusent toujours à acheter des EPR : s'ils le font finalement (...), ce sera à moitié prix et en profitant du cadre d'un accord global sans lequel les Chinois n'auraient jamais pris d'EPR", selon "Sortir du Nucléaire". Pour Areva, le montant de la commande s'élèverait à "au moins 5 milliards d'euros", a-t-on indiqué vendredi de source proche du dossier, alors que Le Figaro évoque 7 milliards d'euros. Pour les spécialistes du secteur, la construction d'un EPR complet coûte actuellement entre 3 et 4 milliards d'euros.
 
Libération - 26 novembre 2007
 

Sarkozy va-t-il gagner en Chine le titre de super VRP? La quarantaine de chefs d'entreprise qui ont fait le déplacement chinois espèrent que le voyage du président de la République leur permettra de finaliser de nombreuses négociations en cours. Et d'engranger de gros contrats. Dix milliards d'euros sont en jeu. Et les espoirs se focalisent sur deux secteurs où la France est en pointe: le nucléaire et l'aéronautique.
Troisième génération. Areva compte ainsi signer aujourd'hui, avec China Guangdong Nuclear Power Corp (CGNPC), le plus gros contrat de son histoire, pour deux réacteurs nucléaires de troisième génération EPR. Un accord était sur le point d'être annoncé en juillet, mais la signature d'une lettre d'intention avait été repoussée, officiellement pour raisons «techniques et d'agenda». Ces mois de réflexion n'ont pas fait changer d'avis les autorités chinoises qui semblent avoir définitivement choisi le nucléaire pour assurer la croissance de leurs besoins en électricité. Au début de l'année, une commande de quatre réacteurs a été passée à l'américain Westinghouse. C'est loin de combler les besoins du pays, évalués par les autorités à plusieurs dizaines de réacteurs.

Le contrat avec Areva porterait sur deux réacteurs EPR d'une puissance de 1600 mégawatts chacun. Le groupe français livrerait sur le site de Taishan, près de Macao, les chaudières des réacteurs ainsi que les éléments composant l'îlot nucléaire, construits par des fournisseurs. En prime, Areva se verrait confier pour au moins quinze ans la fourniture de l'uranium nécessaire au fonctionnement des deux EPR.

Au total, le contrat serait de l'ordre de 5 à 7 milliards d'euros. Une grosse somme, mais pas forcément une si bonne affaire. La construction d'un EPR coûterait entre 3 et 4 milliards d'euros. Ce qui fait dire au réseau Sortir du nucléaire qu'Areva «brade» ses réacteurs.

Le groupe nucléaire s'est cependant couvert sur plusieurs aspects: le contrat sera libellé en euros, pour éviter des pertes liées à une hausse du dollar; et il est prévu la création d'une société d'ingénierie commune, de droit français, avec CGNPC, pour réduire les risques juridiques. Le succès d'Areva donnerait un espoir supplémentaire à EDF, qui discute de son côté pour exploiter les centrales nucléaires livrées par le groupe français. L'électricien négocie son entrée à hauteur de 30% dans une entreprise détenue majoritairement par CGNPC.

«Externaliser». Autre contrat possible, la livraison d'appareils Airbus. Selon la Tribune de vendredi, la Chine envisagerait d'acquérir une centaine d'A320 ainsi que des A330. Le contrat pourrait être l'occasion pour le groupe aéronautique d'externaliser davantage une partie de sa production dans le pays. Samedi, Louis Gallois, le patron d'EADS, maison mère d'Airbus, déclarait que la baisse du dollar par rapport à l'euro poussait l'avionneur à «transférer» une partie de sa production «en zone dollar». Ce qu'est la Chine, puisque le yuan est arrimé au billet vert. Pas certain cependant que l'annonce soit faite lors du voyage: Sarkozy n'a sûrement pas envie d'apparaître auprès des salariés d'Airbus, qui s'inquiètent déjà, comme un «M. Délocalisation vers la Chine».

Source Bernard Blanc

Message diffusé sur la liste d'information de "sos planète" http://terresacree.org/

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