Brignoles - Eau : le fermier sous pression
Chaque année, le délégataire du service de l'eau potable et de l'assainissement -en l'occurrence Véolia- doit rendre un rapport sur ses activités au conseil municipal. Un document riche en données chiffrées qui permet, dans une certaine mesure, de jauger le civisme des usagers. Mais également l'état des rapports entre la collectivité et l'entreprise qui ne se présentent pas toujours sous les meilleurs auspices.
D'autant plus qu'au plan national une fronde des élus, prônant la gestion de l'eau en régie, donne de plus en plus de la voix.
C'est au premier magistrat, Jean-Pierre Guercin, qu'est revenu la présentation et les commentaires du rapport en question. Il signait là, de fastidieuse manière, son dernier exposé à la tête du conseil municipal.
Moins 10 % sur les factures
L'élément rare et significatif découle d'un audit qui a engendré la réduction du coût de l'eau de 10 % au premier janvier 2007. Une baisse à tempérer avec les clauses de révision des tarifs prévues au contrat d'affermage.
L'autre bonne nouvelle semble confirmer l'efficacité du plan sécheresse et de la sensibilisation des usagers aux nécessaires économies du précieux liquide. De fait, malgré 327 abonnés supplémentaires par rapport à 2005 (soit 5 849), les volumes vendus sont en baisse de 1,67 %, à 846 748m3 (861 208 m3 en 2005). Les petites rivières faisant les grands fleuves, la consommation moyenne annuelle par abonné a baissé de 12 m3, à 344 m3. Une tendance plutôt opportune puisqu'en parallèle la production a chuté de 3,62 % à 1 487 612m3. Avec un taux de conformité à 100 % pour ce qui est de la qualité bactériologique et physico-chimique.
33 % jetés aux chiens
Reste l'éternel point noir du rendement du réseau puisqu'il n'atteint que 66,7 %. Autrement dit, 33,3 % de l'eau n'arrive jamais au robinet !
À ce sujet, la commune considère que ses demandes de lutte plus efficaces contre les fuites n'ont pas été respectées. Les moyens manquent pour assurer la sectorisation du réseau et donc la recherche systématique des pertes dans les secteurs ainsi définis.
Accessoirement, les prélèvements abusifs sur les bouches à incendie ont été pointés du doigt, malgré l'installation de bornes « Moneka » pour les prélèvements épisodiques d'eau.
Dès lors, on ne tire pas de grands enseignements des 61 594e de travaux de renouvellement (sur une dotation annuelle de 67 000e).
Mais on constate que sur l'engagement du fermier à renouveler 480 branchements, seuls 10 ont été réalisés en 2006 et 29 l'année précédente. La ville attend donc le bilan des branchements réalisés depuis le début du contrat en 1999.
Nicopolis plus aux normes
Un mot de l'assainissement pour lequel 318 nouveaux abonnés ont été enregistrés. Les volumes traités sont dans la même logique que la baisse de consommation d'eau potable avec -0,66 %, soit 800 026 m3 et un volume moyen par branchement qui décroît de 10 m3 à 147 m3.
Concernant les stations d'épuration (Les Censiés n'est plus en fonction depuis avril 2006), l'unité du Vabre a un rendement globalement satisfaisant.
Reste le problème... récurrent de la station de Nicopolis qui ne répond plus aux normes alors que le fermier a constaté l'apport d'affluents industriels non conformes, générant des dysfonctionnements dans le traitement.
Le bilan est donc entre deux eaux. Positif en ce qui concerne les abonnés, mais nettement perfectible du côté de Véolia. Lequel fermier ne manquera certainement pas de mouiller le maillot à mesure que se profilera la fin de son contrat, en 2 011 déjà...
P. J.
D'autant plus qu'au plan national une fronde des élus, prônant la gestion de l'eau en régie, donne de plus en plus de la voix.
C'est au premier magistrat, Jean-Pierre Guercin, qu'est revenu la présentation et les commentaires du rapport en question. Il signait là, de fastidieuse manière, son dernier exposé à la tête du conseil municipal.
Moins 10 % sur les factures
L'élément rare et significatif découle d'un audit qui a engendré la réduction du coût de l'eau de 10 % au premier janvier 2007. Une baisse à tempérer avec les clauses de révision des tarifs prévues au contrat d'affermage.
L'autre bonne nouvelle semble confirmer l'efficacité du plan sécheresse et de la sensibilisation des usagers aux nécessaires économies du précieux liquide. De fait, malgré 327 abonnés supplémentaires par rapport à 2005 (soit 5 849), les volumes vendus sont en baisse de 1,67 %, à 846 748m3 (861 208 m3 en 2005). Les petites rivières faisant les grands fleuves, la consommation moyenne annuelle par abonné a baissé de 12 m3, à 344 m3. Une tendance plutôt opportune puisqu'en parallèle la production a chuté de 3,62 % à 1 487 612m3. Avec un taux de conformité à 100 % pour ce qui est de la qualité bactériologique et physico-chimique.
33 % jetés aux chiens
Reste l'éternel point noir du rendement du réseau puisqu'il n'atteint que 66,7 %. Autrement dit, 33,3 % de l'eau n'arrive jamais au robinet !
À ce sujet, la commune considère que ses demandes de lutte plus efficaces contre les fuites n'ont pas été respectées. Les moyens manquent pour assurer la sectorisation du réseau et donc la recherche systématique des pertes dans les secteurs ainsi définis.
Accessoirement, les prélèvements abusifs sur les bouches à incendie ont été pointés du doigt, malgré l'installation de bornes « Moneka » pour les prélèvements épisodiques d'eau.
Dès lors, on ne tire pas de grands enseignements des 61 594e de travaux de renouvellement (sur une dotation annuelle de 67 000e).
Mais on constate que sur l'engagement du fermier à renouveler 480 branchements, seuls 10 ont été réalisés en 2006 et 29 l'année précédente. La ville attend donc le bilan des branchements réalisés depuis le début du contrat en 1999.
Nicopolis plus aux normes
Un mot de l'assainissement pour lequel 318 nouveaux abonnés ont été enregistrés. Les volumes traités sont dans la même logique que la baisse de consommation d'eau potable avec -0,66 %, soit 800 026 m3 et un volume moyen par branchement qui décroît de 10 m3 à 147 m3.
Concernant les stations d'épuration (Les Censiés n'est plus en fonction depuis avril 2006), l'unité du Vabre a un rendement globalement satisfaisant.
Reste le problème... récurrent de la station de Nicopolis qui ne répond plus aux normes alors que le fermier a constaté l'apport d'affluents industriels non conformes, générant des dysfonctionnements dans le traitement.
Le bilan est donc entre deux eaux. Positif en ce qui concerne les abonnés, mais nettement perfectible du côté de Véolia. Lequel fermier ne manquera certainement pas de mouiller le maillot à mesure que se profilera la fin de son contrat, en 2 011 déjà...
P. J.
Var-Matin