Communiqué de presse Non à la décharge pizzorno

Publié le par Lulu

Les membres du collectif Draguignan à Gauche s’insurgent contre la décision du Préfet de prolonger de 5 ans l’exploitation de la décharge du Balançan au profit du groupe Pizzorno.
Cette décision ne règle en rien la question des déchets dont il faut stopper la prolifération, la mise en décharge est hors la loi, les décharges du type du Balançan devraient être fermées depuis 2002, le plan départemental d’élimination des déchets de 1998 prévoyait déjà sa fermeture, mais rien n’a été fait depuis. Nous proposons :
- La fermeture de la décharge.
- La gestion directe par les collectivités, de la collecte et du traitement des ordures ménagères, pour limiter le coût payé par les contribuables ; les gros profits de Pizzorno ne tombent pas du ciel… Pour se faire les collectivités auront besoin du savoir-faire des salariés de Pizzorno qui pourraient être intégrés, si ils le souhaitaient, à la fonction publique territoriale.
- Le traitement sur place, au niveau des communes ou de la CAD de nos ordures. Outre la réduction des transports inutiles, cela permettra une prise de conscience de ce qu’elles représentent, première étape vers la mise en place d’une vraie politique de réduction et de recyclage de nos déchets.

Draguignan à Gauche

draguignanagauche@free.fr

06 62 89 75 25



l'article de Var Matin sur ce sujet :

Balançan, fermé un jour, rouvert pour onze ans

Jean-Luc Longour, le maire du Cannet, n'a pas fait le poids face aux 92 maires réunis en préfecture hier, pour trouver une solution face au blocage de la décharge de Balançan. Le bras de fer entamé par Pizzorno Environnement, qui avait fermé autoritairement le site hier matin, a tourné à l'avantage de cette entreprise.


Après une réunion à huis clos de deux heures entre maires et conseillers généraux concernés, le préfet, Jacques Laisné, le président du conseil général, Horace Lanfranchi, et le président de l'association des maires du Var, Jean-Pierre Véran, ont annoncé ensemble les « propositions » qui seront faites à M. Pizzorno.

 
Quatre-vingt-douze maires, puis le p.-d.g. de Pizzorno Environnement, ont été reçus hier en préfecture. Au terme de longues réunions, un accord a été trouvé.
 

Créer des petites unités de traitement

À savoir une prolongation de cinq ans d'exploitation grâce à un plan d'intérêt général (PIG) permettant à l'État de passer outre le refus du maire du Cannet-des-Maures de changer son plan d'occupation des sols (POS). Cinq ans qui plus est renouvelables une fois, à condition que l'entreprise montre sa bonne volonté pour remplacer les espaces naturels mangés par les déchets (lire en page suivante), que les tonnages des ordures mis en décharge baissent et qu'enfin, d'autres solutions que Balançan soient cherchées durant ce laps de temps. Comme la création, par exemple, de petites unités de traitement à travers le département (deux à quatre solutions possibles), a avancé Horace Lanfranchi, qui a commencé une tournée des popotes (territoires) varois pour prêcher la bonne parole.

Un comité de suivi sera chargé de piloter le travail sur les sites alternatifs.

« Le moment est venu d'accélérer les dossiers »


« Cinq ans renouvelables, ça permet de donner une vision claire au maire du Cannet, et pour un industriel, c'est acceptable, en terme d'amortissement des investissements »,
a commenté le préfet. « Nous avons l'obligation de chercher une solution pérenne. Le moment est venu d'accélérer les dossiers », a renchéri Horace Lanfranchi, en rappelant que le conseil général a la responsabilité du plan départemental des déchets.


Enfin, « le maire des maires » a joué les intermédiaires entre les différentes positions, en lançant : « Il n'est pas toujours facile de négocier avec le groupe Pizzorno, qui ne doit pas nous prendre en otage. Mais on ne peut pas fermer du jour au lendemain Balançan. Il faut un effort de solidarité et de compréhension de tous. Le maire du Cannet doit le savoir : nous sommes solidaires de sa décision pour son POS. On n'est pas opposé à lui... »


Pas de quoi contenter sans doute Jean-Luc Longour, qui est sorti de la réunion les dents serrées, avec la désagréable impression de « s'être fait avoir quelque part » (lire ci-contre).

Quant à Francis Pizzorno, p.-d.g. du groupe du même nom, il était reçu dans la foulée par le préfet, juste après les maires. Au bout d'une discussion de près de trois heures, un accord a permis à l'entreprise de gagner un an de plus. La seconde période d'exploitation, après les cinq premières, est en effet porté à six ans au lieu de cinq.

Balançan rouvrira donc ses portes ce matin, probablement pour onze nouvelles années.



C. A.


Var-Matin

Publié dans Informations

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